Cela faisait des mois sur une petite île misérable de l'ancien continent que le père de Gayae Ecayah se préparait au coups bas de son paterne. Depuis sa naissance, elle fut rejetée et traitée comme toutes les femmes de cette époque. Elle était un poids et deviendrait une dote lors de son mariage arrangé. D'ailleurs c'est de ce mariage, que les murs du donjon parlaient entre eux. Gayae Ecayah , fille unique avait perdu sa mère il y a de cela bien longtemps. Elle avait depuis enfant appris à devenir forte mentalement et moralement. Elle était châtain aux cheveux longs avec de grands yeux verts. Elle était grande et belle. Elle honorait son statut de Dame du Duché, unique héritière de cette île.
Son père Duc de l’Île de l’Écume. Non on dit que le duc est un grand seigneur et qu’il possède beaucoup de terres. Ici, la richesse territoriale s’arrêtait à cette île de quelques paysans d’agricultures et le trois quart de pêche: activité commerciale la plus répandue…^^ Alors que les seigneurs grands propriétaire terrien faisait le serment de défendre le pauvre, la veuve et l’orphelin et les Lieux Saints au cours de la célèbre cérémonie d’adoubement des chevaliers; son père lui se sentait au dessus de tout.
Il est vrai que l’île n’était pas très convoitée. Elle produisait trop peu de richesse et sa localisation en mers la rendait maudite par tous les marins. Elle était entourée de roche et au large il y avait des eaux peu profonde. Seul les gens de l’île qui ont grandit avec les intempéries et les caprices de l’océan pouvaient naviguer plus aisément. Ils savaient si le temps y prêtait, ou que la mer allait se déchaîner. Les teintes de l’eau permettaient de connaître la météo à la minute précise.
Le Duc n’avait qu’un vassal. Le fief du vassal était une fonction. Il avait le droit pour son intérêt personnel aux sommes versées des péages disposés à l’arrivée des bateaux étrangers qui amarraient peu nombreux à l’unique port de l’île. Il était trop occupé à profité de son privilège pour penser à faire fructifier la prospérité de son fief. Il ne cherchait aucune solution pour développer l’agriculture, la pêche et le commerce. Il exerçait sur les paysans un très grand pouvoir de commandement. Il avait ainsi sur eux une importante domination.
Gayae Ecayah qui était doté d’un esprit intuitif et énigmatique, trouvait son père bien idiot de ne pas s’enrichir en profitant des denrées spéciales de l’Ile de Rhé. Il aurait pu avec les échanges et les alliances faites avec le souverain du pays qu’appartenait l’île. De plus son père qui aurait préféré un fils comme beaucoup de seigneurs de cette époque, avait trouvé un marquis fort prétentieux qui prétendait vouloir la main de sa fille. Comme à son habituel, le sournois Duc organisa alors les fiançailles.
Ce soir était prévue une fête. Elle invitait que des personnes riches et hautement placés dans la seigneurie. Mais elles n’étaient constituées de mercenaires, de truands et de traîtres du royaume. Gayae Ecayah loyale et dévouée, en tant que Dame du Donjon se devait de rester fidèle au roi. Elle avait organisé avec ses gents et des habitants de l’île un complot. Il lui fallait trouvé la solution de fuir l’île.
Le vassal Édouard De La Nuée, avait aidé Gayae Ecayah , en préparant des chevaliers et des marins au port prêt à embarquer une fois Gayae Ecayah dans les appartements. Il avait choisit son navire que le Duc ignora que son vassal était propriétaire. C’était un grand et puissant trois mats. Il ne pouvait pas préparer plus de vaisseaux. Car cela aurait éveillé les soupçons.
Gayae Ecayah avec sa gouvernante avait préparé une simulation de malaise, comptant bien sûr, sur la complicité des gents de la cuisine et du service. Ainsi la Dame pourrait quitter le repas et les convives sans que personne ne se doute de rien. Elle choisit le moment de l’annonce des fiançailles pour tomber dans les bras du vassal qui était assis à sa gauche.
Tout ce passa comme prévu. Édouard aidé de la gouvernant Suellen, portait le corps de Gayae Ecayah endormie par un somnifère, et l’emmenait à destination après avoir contourné des couloirs et des pièces afin de ne pas être aperçu Ils s’en allèrent à cheval en direction du port. Suellen la gouvernante était derrière un chevalier et Edouard avait pris Gayae Ecayah avec lui.
Mais leur retour éveilla les soupçons. Et les esprits des personnes trahie s’échauffèrent. Des ordres furent donner. Les quelques rares chevaliers fidèles au Duc partirent à la poursuite des fugitifs. Le Duc trop humilié prit un cheval et son épée et cavalait en direction de sa fille et de son vassal.
Ils avaient du chemin d’avance, et arrivèrent au port. Pendant que ce temps Gayae Ecayah qui avait absorbé peu de somnifère se réveilla. Elle s’assit sur un ponton pendant que ses gents ce hâtaient à monter. Elle essayait de reprendre ses sens, mais le Duc approchait. Le vassal chercha à faire raisonner la Dame. Elle excepta. Le vaisseau était prêt à partir il fallait lever les voiles. Gayae Ecayah qui montait sur la coque du bateau, vit arriver son père qui lui posa la lame de son épée sur la gorge.
Gayae Ecayah ne trembla pas elle regardait son père dans les yeux. Elle le défiait. Malgré les paroles enragées du Duc, elle restait courageuse et maîtresse d’elle-même. Puis elle se tourna brusquement faisant face à son père. Elle se lança sur lui en le serrant dans ses bras. Elle posait ses mains autour du cou de l’homme et elle lui dit à l’oreille:
Tu as tué Maman! Maintenant meurt de la main de ta fille!
Elle profita de l’effet de surprise qu’elle avait provoqué par son geste et sa phrase pour lui planter un poignard dans le cœur qu’elle avait depuis le début du repas caché dans sa manche de robe. Elle le laissa tomber à terre comme une loque et lui cracha dessus. Puis ne perdant pas de temps qui semblait arrêté pour toutes les personnes présentes témoins de son acte.
Étant la dernière à embarquer elle ordonna de quitter le port. Le capitaine du navire exécuta. L’encre levé, les voiles sorties légèrement afin de sortir vivant du port, et arrivé à la ligne de départ les voiles étaient toutes déployés comme les ailes d’un goéland. Gayae Ecayah vit sur la place du port, les personnes courir auprès du Duc. Maintenant elle était l’héritière directe du duché. Seulement, elle devait partir. Car les amis de son père chercheraient à la tuer, elle et ses gents.
Ils firent un long voyages. Ils traversaient les tempêtes et les vagues. Après des mois d’errance, à travers l’océan, un épais brouillard se levait. Ils restaient longtemps plonger dans cette épaisse brume. Et un beau jour se trouvait en face d’eux une terre inconnue. Tous parlaient alors de Bienveillance et des autres élémentalis qui découvrirent avant eux cette terre aux légendes indénombrables. Gayae Ecayah sourit car elle espérait y trouver ses terres où elle pourrait gouverner. Avant il lui fallait connaître les humes et coutumes des habitants.